Le domaine des technologies médicales, ou medtech, ne cesse de croître, stimulé par l’innovation, le vieillissement de la population et la digitalisation des soins. Selon le Comité économique des industries de la santé (CEIS), ce secteur repr...
01/10/2025
L'électronique façonne en profondeur notre médecine moderne. Derrière chaque dispositif d’imagerie, chaque moniteur de patient, chaque implant intelligent, il y a le savoir-faire patient et pointu des ingénieurs en électronique. En France, ces professionnels sont à la croisée des chemins entre haute technologie, innovation médicale et réponse à des enjeux de santé publique majeurs.
Le secteur des technologies médicales pèse lourd dans l’économie nationale : plus de 1 500 entreprises de dispositifs médicaux emploient environ 94 000 personnes en 2023 (source : SNITEM). La transformation numérique et la miniaturisation accrue des équipements rendent l’électronique absolument centrale dans ce paysage.
Le spectre des activités d’un ingénieur en électronique santé s’étend du développement de capteurs à la supervision de chaînes de production, en passant par l’optimisation de systèmes embarqués et la validation de normes strictes de sécurité.
L’évolution rapide du secteur impose aux ingénieurs en électronique une montée en compétences régulière :
Le champ d’intervention des ingénieurs en électronique s’est graduellement élargi. Quelques axes phares :
Un chiffre marquant : rien que pour l’imagerie médicale, le marché français des équipements (IRM, scanners, etc.) a dépassé 1,38 milliard d’euros en 2022 (source : SNITEM). Chaque innovation nécessite des profils électroniques au plus haut niveau.
Parmi les 94 000 collaborateurs du secteur, les fonctions d’ingénierie et technique représentent environ 25% du total, soit près de 24 000 emplois (SNITEM). Les recrutements se font aussi bien dans les grands groupes (GE Healthcare, Philips, Siemens Healthineers, Biomérieux…) que dans les PME innovantes et les startups medtech.
(Sources : Apec, FIEEC, études rémunérations du secteur)
Si le nombre de diplômés en électronique reste stable (environ 6 000 sortants par an selon l’Union des Professeurs de Sciences et Techniques Industrielles), l’appétence pour le secteur santé croît. Deux évolutions intéressantes :
Les entreprises intensifient leurs efforts pour fidéliser ces profils rares : intégration d’unités R&D à l’université, accords avec les écoles d’ingénieurs et cursus mastères spécialisés orientés santé (voir CentraleSupélec, Grenoble INP, ISEN, Polytech Lille, etc.).
La France dispose d'un vivier de talents et d’un écosystème medtech particulièrement dynamique. Les ingénieurs en électronique y jouent un rôle d’architectes invisibles mais essentiels : ils permettent la miniaturisation, garantissent la robustesse, facilitent l’émergence de traitements personnalisés et d’un suivi de santé à distance fiable et sécurisé.
Le recours croissant aux jumeaux numériques pour simuler l’effet de dispositifs implantés, l’intégration de microcapteurs autonomes pour surveiller des patients à domicile, ou encore la connectivité des outils de télésurveillance montrent à quel point l’électronique est le socle des soins de demain.
Travailler dans les medtech comme ingénieur en électronique, c'est donc conjuguer défis technologiques, impact social et opportunités de carrière durables. Un véritable moteur d’avenir dans une industrie qui retrouvera toujours au cœur de ses succès : le talent et l’engagement de ses ingénieurs.
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